Souleymane
Diarra a été recruté en fin de mercato l'an dernier, et en fut l'une des rares satisfactions, si ce n'est la seule. Au point même
de devenir aux
yeux des supporters l'un des rares joueurs capable
de créer du jeu
et faire des différences malgré un comportement agaçant par moment. Le
club a donc logiquement levé l'option d'achat du jeune milieu de terrain de 23 ans.
L'international
Malien au caractère bien trempé, est devenu le leader technique de
l'équipe sous Sikora, même si l'arrivée au mercato d'hiver de Walid
Mesloub avait
nuancée cette tendance. Depuis cet été l'équipe s'est renforcée en
qualité dans toutes ses lignes et la qualité générale et technique du
groupe semble avoir franchit un cap. Le joueur n'a plus la même
influence et semble être un peu moins en confiance dans
un milieu où la concurrence sera relevée cette saison avec l'éclosion de Cheick Doucouré et l'arrivée d'El-Hadji Ba. Sans parler de
la bonne entrée en jeu de Bellegarde à Orléans.
Mathias Autret lors de la saison 2015-2016 |
Sa situation rappelle celle d'un autre joueur passé sous le maillot lensois il y a peu,
Mathias Autret. Le joueur évoluant désormais sous les couleurs du Stade
Brestois, avait mis
tout le monde d'accord dès son arrivée et s'était affirmé comme le
leader offensif de l'équipe d'Antoine Kombouaré. Mais le Lens époque
Mammadov avait peu d'ambition et un effectif assez pauvre avec zéro concurrence, d'où le rayonnement du milieu
offensif arrivé de Lorient cette année là. La saison suivante avec le
rachat du club, l'arrivée de Casanova et un recrutement ambitieux,
Autret fut beaucoup plus discret et quitta le club dans l'anonymat en
fin de saison.
Diarra
possède toutes les qualités du mileu de terrain moderne et a beaucoup
plus d'atouts qu'Autret dans un rôle qui n'est pas le même. Il est capable de
"gratter" les ballons,
a une bonne qualité de passe, et peut aussi se projeter pour casser les
lignes et être à la finition. Un parfait condensé de ce que Phillippe
Montanier souhaite mettre en place au milieu. Mais il va falloir qu'il
démontre, dans un contexte beaucoup plus concurrentiel, qu'il est capable de reproduire ses bonnes
prestations de l'an dernier. Au risque d'être frappé par le "syndrome
Mathias Autret".